4.3.1. Allemagne
Emmy Noether (1882-1925)

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Du point de vue de l'importance et de la
qualité de ses travaux, Emmy Noether s'inscrit dans la ligne des plus grands
mathématiciens modernes.
Sa vie fut un long
combat pour se faire entendre dans le monde
universitaire qui ne reconnaissait aux
femmes ni le droit de faire des études
supérieures ni d'enseigner.
- Elle fit
d'abord des études littéraires et ce n'est qu'à 18 ans qu'elle se lance dans les
mathématiques. En 1900, les
femmes ne peuvent s'inscrire à l'université que par dérogation spéciale demandée
auprès de chaque professeur.
- Après des études à Erlangen et à Göttingen,
Emmy soutient une thèse en 1907 sur les
invariants algébriques. N'ayant pas le droit
d'enseigner, elle aide son père et poursuit ses
propres travaux.
- Remarquée et soutenue par
Hilbert, elle est invitée à Göttingen où elle
peut donner des cours mais …sous le nom
d'Hilbert et sans être rémunérée !
- Ses travaux en physique mathématique sur
les rapports entre la symétrie et les principes
de conservation lui valent l'admiration
d'Einstein.
- Après la première guerre
mondiale, les mentalités évoluent. Emmy
Noether est autorisée à passer son Doctorat
d’Etat en 1922.
- En 1933, Hitler arrive
au pouvoir et la renvoie de l'université. Elle
trouve refuge aux Etats-Unis dans de
prestigieuses universités en Pennsylvanie.
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Emmy Noether est reconnue dans l'histoire
des mathématiques comme la fondatrice
principale de l'Algèbre moderne. Cet algèbre
abstraite privilègie les concepts aux calculs
et uniformise cette discipline en définissant
les structures : groupes, anneaux, corps. En
gagnant de la généralité, l'Algèbre moderne
gagne en clarté et en efficacité.
Le nom d'Emmy Noether est attaché à l'une de ces
structures, " les anneaux noethériens ", bien
que l'on croit souvent, à tort, que ce nom
fasse référence à son père. |
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