Conclusion
Vous devez constater que :
la sélection simulée correspond à ce qu'on appelle "l'avantage de l'hétérozygote". En effet, c'est la coexistence des deux allèles qui procure la meilleure efficacité de reproduction (hétérozygotes). Ce phénomène est couramment utilisé en agronomie. En effet la production de plantes hybrides entre deux variétés ( F1 hétérozygotes pour de nombreux loci) peut assurer de meilleures qualités agronomiques. On connaît ce phénomène sous le nom de "vigueur hybride" ou "heterosis".
figure 3.70 : exemple de tomates Maranello F1 (Pays-Bas) cultivées pour leurs qualités agronomiques (résistance à l'oïdium), sa précocité et son goût
Les conséquences d'un telle sélection est le maintien dans les populations des deux allèles à une fréquence constante au cours des générations.
Cet équilibre ne dépend pas totalement des valeurs sélectives des homozygotes puisque si l'on attribue les valeurs sélectives w1= w3 = 0,8, on obtient le même résultat que pour w1 = w3 = 0,6
cet équilibre est atteint quelque soit la fréquence initiale des allèles comme le montre le cas 2.
On atteint p=0,5 si les valeurs sélectives des homozygotes sont égales
la fréquence d'équilibre dépend du rapport entre les valeurs sélectives des homozygotes. Celle-ci s'établit toujours en faveur de l'allèle qui procure la meilleure valeur sélective à l'homozygote.
Une situation de sélection équilibrante (cas 6) peut ressembler à un polymorphisme neutre (cas 7 = pas de sélection). Dans la nature, mettre en évidence la coexistence de deux allèles à fréquences constantes n'implique pas nécessairement une absence de sélection.