Introduction

La génétique classique étudie le nombre de gènes déterminant un caractère donné, les différentes formes alléliques existantes, la position des gènes sur les chromosomes, leur fonctionnement (régulation), le lien entre génotype et phénotype.

La génétique des populations, à partir d'un polymorphisme de nature connue, étudie la diversité d'une population, son évolution au cours du temps, compare des populations en situations environnementales différentes, etc.

La naissance de cette science début du XXème siècle, sous l'impulsion de Ronald Fisher, J. B. S. Haldane et Sewall Wright, a constitué un tournant très important dans l'étude expérimentale des processus évolutifs. En France, Georges Tessier et Philippe L'Héritier ont permis son implantation et ont largement contribué à son développement. Ils ont entre autre inventé le "démomètre" ou cage à population (fig. 3.56). Il s'agit d'un dispositif expérimental permettant d'élever à long terme de grandes populations artificielles de drosophiles et ainsi de tester en laboratoire les hypothèses faites sur les processus évolutifs.

figure 3.56 : Démomètres utilisés dans le laboratoire de génétique de Philippe L'héritier à Clermont-Ferrand