L'efficacité de la respiration dépend de sa fréquence et de son amplitude
L'efficacité de la respiration dans les échanges gazeux entre les alvéoles pulmonaires et le sang dépend du renouvellement de l'air contenu dans ces alvéoles.
Or, à chaque inspiration, seule une partie de l'air inspiré arrive aux alvéoles du fait du volume de 150ml de l'espace mort anatomique.
Ainsi, lors d'une respiration calme, si le volume tidal classiquement mesuré chez l'adulte est de 500ml, seuls 350 ml d'air frais parviennent aux alvéoles . Pour une fréquence respiratoire de 12 respirations/minute, la ventilation pulmonaire est donc de 6l/min et la ventilation alvéolaire de 4,2l/min.
Des modifications de l'amplitude de la respiration ou de sa fréquence vont donc avoir des conséquences sur la ventilation alvéolaire et donc, sur l'efficacité de la respiration.
Volume courant (ml) | Fréquence respiratoire (respiration/minute) | Ventilation pulmonaire (ml/min) | Volume de l'espace mort (ml) | Air frais renouvelé dans les alvéoles (ml) | Ventilation alvéolaire (ml/min) | |
|---|---|---|---|---|---|---|
Ventilation normale | 500 | 12 | 6000 | 150 | 350 | 4200 |
Ventilation profonde et plus lente | 750 | 8 | 6000 | 150 | 600 | 4800 |
Ventilation superficielle et plus rapide | 300 | 20 | 6000 | 150 | 150 | 3000 |
Les valeurs données dans le tableau montrent que pour une même ventilation pulmonaire, il est préférable de respirer amplement et lentement plutôt que rapidement et superficiellement.
