Introduction
Vous l'avez compris, la photorespiration et la photosynthèse sont deux processus antagonistes du point de vue du dioxyde de carbone. Le premier phénomène produit du dioxyde de carbone et donc réduit la biomasse tandis que la photosynthèse permet l'acquisition de carbone, ce qui augmente la biomasse. La photorespiration est d'autant plus présente que les plantes se trouvent dans un climat chaud et sec. Lorsque l'on mesure l'activité photosynthétique des plantes au travers de la capacité à fixer le carbone en fonction de la quantité de dioxyde de carbone disponible, il est aisé d'observer deux types de comportement (Figure 50). Le premier est typique des plantes en C3 c'est-à-dire que l'activité photosynthétique augmente au fur et à mesure que la quantité de CO2 disponible augmente jusqu'à ce que la capacité de la RuBisCO soit saturée (courbe bleue dans la figure 50). A la concentration en CO2 présente dans l'atmosphère (traits vertical dans la figure 50), la capacité maximale de fixation du CO2 des plantes en C3 est loin d'être atteinte. Un certain nombre de plantes notées C4 présente un autre comportement. La capacité de fixation maximale est atteinte pour une concentration en CO2 bien inférieure à celle contenue dans l'atmosphère (courbe rouge dans la figure 50). Ceci signifie que chez ces plantes, la photorespiration est beaucoup moins efficace, même lorsque la concentration en CO2 reste faible. Ce groupe de plantes est appelé le groupe des plantes en C4. Vous allez comprendre rapidement pourquoi cette dénomination a été choisie et comment ces plantes fonctionnent. Pour cela, examinons la structure de leurs feuilles.