5.3.2- L'adhérence cellulaire au stade Blastula
A mesure que les cellules se divisent, on distingue deux régions différentes eu égard aux contacts cellulaires.
Dans l'hémisphère animal, les cellules de petite taille (micromères) restent jointives et fortement adhérentes, grâce à des jonctions cellulaires.
L'espace entre deux cellules contiguës mesure habituellement 15 à 40 nanomètres. Des jonctions vont permettre de renforcer la cohésion entre les cellules. Ce sont :
Les jonctions serrées ou tight junctions qui assurent la cohésion des cellules épithéliales et l'étanchéité aux molécules, même de petite taille.
Les jonctions d'ancrage (anchoring junctions) qui attachent les cellules entre elles ou à la matrice extracellulaire par le cytosquelette. Par exemple, les desmosomes avec les protéines desmogléines et desmocolines.
Quant aux hémidesmosomes formés par les intégrines, ils sont impliqués dans les interactions cellule-matrice, notamment dans le cas des membranes basales.
Enfin ce sont également, les jonctions communicantes ou Gap junctions qui mettent en communication deux cellules adjacentes. Les cellules ainsi connectées peuvent s'échanger des molécules de petite taille (10000 Da) et des ions.
Toutes ses structures se mettent progressivement en place dès le début de l'embryogenèse, notamment dès le début de la période de clivage.
Sur cette image, nous voyons que les jonctions sérrées et les jonctions communicantes sont densément réparties dans l'hémisphère animal, alors que les cellules végétatives sont peu cohérentes (Fig.86). |
Aux jonctions cellulaires, il faut ajouter des protéines d'adhérence cellulaire impliquées dans la régulation des contacts cellulaires. Ce sont principalement les cadhérines pour les interactions cellule - cellule et les intégrines pour les interactions cellule – matrice.