La réponse cellulaire dépend du triptyque cellule – messager chimique – récepteur
Il est remarquable de constater qu'un même messager chimique peut agir sur de nombreux types cellulaires différents.
Par exemple, l'adrénaline circulante peut agir aussi bien sur les cellules du cœur que sur les cellules du foie, des bronches ou du pancréas.
Cependant, les effets de cette même molécule informative différeront selon le type cellulaire. En effet, alors qu'elle entraînera une augmentation de la force de contraction des cellules ventriculaires cardiaques, elle provoquera au niveau des cellules hépatiques une augmentation de la dégradation du glycogène, au niveau bronchique un relâchement des muscles lisses et au niveau du pancréas une diminution de la sécrétion de suc pancréatique.
Il est nécessaire de préciser qu'il est fréquent de trouver au niveau des cellules de l'organisme plusieurs récepteurs pour un même type de messager chimique. Dans le cas de l'adrénaline par exemple, de nombreux types différents de récepteurs ont été observés parmi lesquels des récepteurs α et β.
La conséquence de cette diversité de récepteurs est que, pour un même type de cellule, la réponse à un même messager chimique pourra varier en fonction du type de récepteur.
Par exemple, les muscles lisses qui entourent les vaisseaux sanguins irriguant les muscles striés squelettiques diminueront la force de contraction sous l'effet de l'adrénaline, alors que les muscles lisses des vaisseaux situés au niveau de la peau réagiront de façon opposée.
Cette différence est liée à la présence de récepteurs de type béta dans le premier cas et de type alpha dans le second cas.