Physiologie des systèmes intégrés, les principes et fonctions

Le système nerveux somatique

Les voies efférentes du système nerveux somatique[1], qui commandent les muscles striés squelettiques, sont directes.

Les corps cellulaires des neurones sont localisés :

  • soit dans le cerveau,

  • soit dans la corne antérieure de la moelle épinière.

A partir des corps cellulaires, les axones, myélinisés de type α , se rendent directement jusqu'au muscle strié squelettique sans aucun relais en sortant du système nerveux central :

  • soit par la racine ventrale de la moelle épinière,

  • soit par un trou appelé foramen pour les nerfs crâniens.

Ces axones peuvent donc avoir une longueur qui dépasse 1 mètre de long pour ceux qui innervent par exemple les muscles du pied.

Au niveau de l'effecteur, l'axone fait synapse sur plusieurs cellules musculaires formant la jonction musculaire. Ainsi, un seul neurone contrôle plusieurs fibres musculaires en même temps (l'ensemble formé par le neurone et les fibres musculaires qu'il contrôle défini l'unité motrice).

Le neurotransmetteur libéré au niveau de la jonction neuromusculaire par les axones efférents somatiques est l'acétylcholine. Celui-ci se fixe sur les récepteurs nicotiniques présents sur la membrane des cellules musculaires.

Le récepteur nicotinique est un récepteur ionotropique qui, lorsqu'il a fixé deux molécules d'acétylcholine, s'ouvre et laisse rentrer du sodium dans la cellule.

La cellule musculaire subit donc une dépolarisation qui, si elle est suffisante, provoque un potentiel d'action déclenchant ainsi la contraction de la cellule musculaire (ce processus de couplage excitation-contraction sera détaillé dans le chapitre sur les effecteurs musculaire).

Il est alors aisé de comprendre une autre caractéristique très importante du système nerveux autonome, à savoir son influence purement excitatrice des muscles striés squelettiques.

  1. Les voies efférentes du système nerveux somatique
    Représentation schématique de l'organisation des voies efférentes somatiques. Notez que la voie est directe, sans relais ganglionnaire, avant d'atteindre les cellules musculaires striées squelettiques. Notez également qu'un seul motoneurone est responsable de l'innervation de plusieurs cellules musculaires.
PrécédentPrécédentSuivantSuivant
AccueilAccueilImprimerImprimer Francis Canon Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de ModificationRéalisé avec Scenari (nouvelle fenêtre)