Jonctions communicantes et réseau de neurones intrinsèque conduisent le potentiel d'action
Les potentiels d'action générés par les cellules du nœud sinusal se propagent à l'ensemble des cellules musculaires des oreillettes droite et gauche grâce aux jonctions communicantes présentes dans les disques intercalaires. Cette propagation quasi instantanée permet donc à toutes les cellules auriculaires de se contracter en même temps (figure ci-dessous).
Dépolarisation auriculaire déclenchée par le nœud sinusal
Propagation de la dépolarisation à l'ensemble des cellules auriculaires et jusqu'au nœud auriculoventriculaire par les voies internodales
Propagation de la dépolarisation dans le septum interventriculaire par le faisceau de His et ses branches droite et gauche et repolarisation auriculaire
La dépolarisation envahit les ventricules grâce aux fibres de Purkinje
Début de repolarisation ventriculaire à l'apex du cœur
Repolarisation ventriculaire
Les potentiels d'action empruntent également les voies internodales pour atteindre au bout de 0.04s le nœud auriculoventriculaire ou nœud de Aschoff Tawara, seul point de passage des potentiels pour gagner les ventricules. À ce niveau, l'influx subit un délai de 100 ms. Ce délai permet aux oreillettes d'achever leur contraction avant que les ventricules ne se contractent.
À partir de ce nœud, l'onde de dépolarisation emprunte le faisceau de His, ses branches droite et gauche situées dans le septum interventriculaire et les fibres de Purkinje qui conduisent l'onde de dépolarisation aux cellules musculaires des ventricules.
L'onde de dépolarisation atteint donc en premier les cellules de la pointe des ventricules pour remonter ensuite vers leur base, optimisant alors la contraction ventriculaire pour l'éjection du sang dans les artères.
Une des caractéristiques des cellules musculaires ventriculaires est que leur potentiel d'action est d'une durée équivalente à la contraction (300 ms), interdisant la sommation des contractions.
Cette propriété est fonctionnellement très importante pour que le cœur maintienne son rôle de pompe même à fréquence élevée (figure ci-dessous).