9.4.5- Les Ilots sanguins
C'est le critère le plus ventral de la différenciation des dérivés mésodermiques. Pendant la gastrulation, le mésoderme ventral s'invagine et s'insinue entre l'épiderme et l'endoderme ventraux. Aux stades du jeune bourgeon caudal, la détection de la matrice extracellulaire en coupe transversale détoure un territoire contigu aux lames latérales et en continuité avec celles-ci (Fig.290).
Les traceurs de lignage cellulaire mettent en évidence qu'au cours de l'organogenèse, les cellules de ce territoire se multiplient et enrichissent les ilots sanguins en un grand nombre de cellules souches de l'hématopoièse (Fig.291).
Ces cellules souches ventrales contribuent à l'hématopoièse primaire. L'hématopoièse définitive sera assurée plus tardivement par la portion dorsale des lames latérales. Dans les deux cas, leur destinée est de produire les érythrocytes.
Enfin, l'organogenèse, notamment celles des dérivés mésodermiques apparaît comme le résultat de cette cascade d'évènements déclanchée par la fécondation, depuis l'acquisition de la polarité dorsale, l'induction mésodermique pendant le clivage puis la dorsalisation lors de la gastrulation (Fig.292).
A ce stade, l'embryon éclot et devient une larve, le têtard, dont la croissance durera environ un mois et demi (Fig.293).
Puis, le têtard se métamorphose (Fig.294).