9.4.4- Les lames latérales
Intercalées entre l'endoderme et l'épiderme ventral, les lames latérales sont constituées par un double feuillet lamellaire qui limite la cavité du coelome et entoure le futur tube digestif.
Comme pour les autres dérivés mésodermiques, les ébauches des lames latérales sont tapissées de matrice extracellulaire. Une détection de la fibronectine par immunofluorescence permet alors d'en souligner les contours. Sur cet exemple en coupe transversale, on observe les lames latérales s'insinuer ventralement entre l'ectoderme et l'endoderme de la région troncale (Fig.286).
Dorsalement à l'endoderme, les lames latérales se rejoignent et s'accolent pour former le mésenthère dorsal sous l'aorte dorsale et la chorde. Le tube digestif se retrouve ainsi appendu par cette structure dans le coelome ou cavité générale (synonyme de cavité péritonéale) (Fig.287).
Le feuillet proximal qui entoure le tube digestif se nomme splanchnopleure et le feuillet distal qui longe la musculature abdominale ventrale (péritoine ) ainsi que le rachis dorsal, est appelé somatopleure. Le mésenthère dorsal ainsi que la splanchnopleure sont parcourus de vaisseaux sanguins car ils servent de support à l'irrigation du tractus intestinal. Au niveau troncal moyen, dans la région dorsale de la somatopleure, l'épithélium s'infléchit pour former deux réceptacles pairs de part et d ‘autre du mésenthère dorsal. Ce sont les crêtes génitales à l'origine des gonades (Fig.288). Elles sont colonisées par les gonocytes originellement situés dans l'endoderme. Leur migration est corrélative d'une matrice extracellulaire abondante sur le trajet mais surtout dans les crêtes génitales elle-mêmes.
Des expériences de lignage cellulaire permettent de mettre en évidence les gonocytes présents dans la jeune gonade issue de ces crêtes génitales (Fig.289).
