1.1.6-Evolution et embryogenèse
Chaque génération partage avec la précédente et la suivante, de nombreux caractères qui définissent l'espèce à laquelle elle appartient. Il faut donc admettre que le programme génétique du développement présente un certain degré de fixité.
L'inverse pourrait entraîner des modifications du développement voire des anomalies du développement. Les maladies génétiques en sont un exemple. Et pourtant, pour comprendre l'évolution des espèces, il faut bien admettre que le programme génétique du développement puisse être modifié. Après tout, les variations régionales et les sous-espèces sont les produits d'une divergence génétique.
C'est le cas pour notre espèce dont les variétés régionales se répartissent tout autour du globe. Et même aucun d'entre nous ne ressemble à ses voisins. Seuls les vrais jumeaux sont quasi identiques.
La diversité est donc le reflet d'une certaine variabilité génétique. Et c'est au sein de cette variabilité que la pression sélective de l'environnement va orienter l'évolution des individus.
En effet quand on sait que la patte à un seul doigt du cheval dérive de celle d'un ancêtre possédant le plan originel du membre pentadactyle, nous sommes bien obligés d'admettre que le programme génétique du développement de la lignée équine ait été modifié au cours des générations successives. En l'occurrence, ces changements transparaissent dans la modification morphologique du squelette et des muscles qui s'y rattachent. Il est évident que de tels changements posent le problème des contraintes qu'ils imposent au nouvel individu sans que ce dernier n'en soit affecté pour sa survie ainsi que de leur succès adaptatif au sein de l'environnement