1.1.3- La communication cellulaire
A mesure que les cellules se multiplient, se réarrangent, se redistribuent en formant l'organisme, elles établissent des contacts et communiquent entre elles. On sait que les cellules adultes dialoguent par l'intermédiaire de signaux moléculaire transmis à distance par l'intermédiaire de la voie sanguine. Elles communiquent alors pour différentes raisons :
l'acquisition des nutriments et de l'oxygène nécessaires à leur métabolisme.
la régulation de la température et du métabolisme (secrétion, excrétion, etc..).
le nettoyage comme la prise en charge des produits d'excrétion et des toxines issues du métabolisme.
la défense immunitaire contre les attaques virales et bactériennes.
le renouvellement cellulaire dans les tissus à croissance où à renouvellement continu comme l'épiderme, l'hépithélium intestinal, mais aussi après les dommages subis par les attaques virales et bactériennes ou même la régénération.
la visibilité et la reconnaissance des types cellulaires différenciés . Par exemple : une cellule hépatique est reconnue comme telle par sa forme et sa fonction dans le contexte hépatique. Il en va de même pour tous les types cellulaires (environ 250 différents).
Comme les cellules adultes, on sait que les cellules embryonnaires dialoguent sous la forme de signaux moléculaires. Ces signaux sont transmis par contact, soit dans le plan d'un tissu, soit d'un tissu à un autre, c'est la voie paracrine. Les molécules ainsi secrétées sont reçues et analysées par les cellules cibles qui répondent soit en se différenciant dans une voie donnée, soit en changeant de forme, soit en se déplaçant etc...
Cette notion est capitale pour comprendre comment se construit un organisme. Le schéma le plus courant de la communication cellulaire embryonnaire est le suivant : Une population de cellules secrète une molécule signal.
A son contact ou dans l'environnement immédiat, une deuxième population de cellules qui possèdent à leur surface des récepteurs transmembranaires se lient à la molécule signal. Les récepteurs ainsi activés génèrent dans le cytoplasme, une voie de transduction du signal sous forme d'une chaîne de phosphorylations dont le dernier maillon active un ou plusieurs gènes d'intérêt pour le développement embryonnaire.
Cette image d'un embryon de Xénopus pendant la période de clivage nous montre que les interactions entre la calotte ectodermique et l'endoderme, génèrent un troisième tissu : le mésoderme. Nous étudierons abondamment cet événement un peu plus loin.