Structure du pore nucléaire
C'est un complexe protéique de 120 000 kDa comportant plusieurs structures : deux anneaux, un réseau central, huit rayons, 16 filaments (huit du coté cytoplasme et huit du coté nucléoplasme) et un anneau distal. Les filaments nucléoplasmiques adoptent une disposition en panier grâce à la présence d'un anneau distal (voir figure 8). Les filaments sont des sites de fixation des protéines et des ARN appelés à franchir la barrière de l'enveloppe. La plupart des protéines formant le pore appartiennent à la famille des nucléoporines (Nup) dont il existe 30 membres. L'ensemble forme un cylindre d'un diamètre de 120 nm et d'une hauteur de 50 nm (ou 150 nm en incluant les filaments), percé d'un pore ajustable de 40 à 60 nm de diamètre. Certains documents font état d'un bouchon flexible, composé d'une maille de protéines portant le motif phénylalanine-glycine (FG)) et qui sert de barrière de perméabilité. Le passage des protéines et des ARN au travers du pore exige l'intervention de protéines porteuses (transport facilité). Les nucléotides, nécessaires aux synthèses d'ADN et d'ARN, et les ions, entrent passivement.
Remarque : Quelques détails sur le pore nucléaire
Malgré des différences de mensurations, la structure globale du pore semble être bien conservée depuis la levure jusqu'aux Mammifères. Sur le modèle de l'ovocyte d'un crapaud africain (« Xenopus laevis ») et en utilisant des particules d'or colloïdal recouvertes d'importine–\(\alpha\) et d'importine–\(\beta\) (voir ci-après), on a démontré que le pore nucléaire permet le passage des particules d'une taille inférieure ou égale à 39 nm. De ces travaux, il ressort que le diamètre fonctionnel du pore coïncide bien avec son diamètre apparent (\(\sim\)40 nm).