Éléments de stratégie
Motiver sa mémoire
Vous ne pouvez demander à votre cerveau de tout retenir. Dans votre enfance les journées vous semblaient longues, entre autres parce que tout frappait votre attention, tout était nouveau. Vous pouviez retenir beaucoup plus facilement des choses considérées comme insignifiantes. En grandissant vous avez développé la capacité de discriminer aussi bien du point de vue de l'attention que de la mémoire les éléments qui vous semblaient utiles. Vous passez votre temps à oublier le superflu. Le problème est lorsque cela s'applique aux connaissances académiques.
Vous devez donc convaincre votre cerveau de l'utilité de ces connaissances et pour ce faire, au préalable vous interroger. Quels éléments du cours sont indispensables, à quoi vont-ils me servir ?
La première façon est naturellement de faire des exercices : de la sorte vous mettez en pratique ce que vous avez appris et développez des réflexes . Le jour de l'examen il vous sera plus facile de mobiliser une connaissance ou d'appliquer une procédure, parce que le chemin neuronal aura déjà été établi. Ne l'oubliez pas : vous devez réorganiser votre cerveau et la simple récitation ne suffira pas : les expériences concrètes, comme les exercices sont davantage susceptibles d'ancrer les connaissances dans votre mémoire.
La meilleure manière d'apprendre c'est d'imaginer différents sujets susceptibles de vous être proposés et vous visualiser en train de répondre – au besoin en ouvrant le cahier pour chercher l'élément qui vous manque. Le meilleur étudiant est celui capable d'anticiper ce que l'enseignant demandera, parce qu'il s'est approprié la logique du cours qu'il est capable d'en voir les points propices à un questionnement...
Multiplier les types de fiches
Il n'y a pas un type de fiche de révision, mais plusieurs. Mais cela ne signifie pas qu'il faut faire plusieurs fiches pour un même élément.
Le vocabulaire spécifique est sur une micro-fiche individuelle –d'un côté le mot, de l'autre sa définition ou une phrase d'exemple : alternez les façons d'apprendre –définition ou mot. Quand le mot semble maîtrisé- plusieurs jours de suite- il passe dans la boîte de classement. Il en ressort une semaine plus tard pour vérification, puis un mois plus tard. S'il n'est plus maîtrisé il revient dans le jeu de fiches.
Le cours est résumé sur une feuille recto pour en dégager le plan.
Si des sous-chapitres posent problèmes, ils sont développés sur une fiche à part.
Comment faire une fiche de révision :
Connaître son cours
Comprendre
Réorganiser
Distinguer ce qui est connu -soit pour en faire un point pivot, soit pour l'éliminer si facultatif -interjection.
Apprendre par cœur
Nous l'avons vu apprendre n'est pas se remplir de connaissances, mais faire en sorte de pouvoir les utiliser. Pour autant l'apprentissage par cœur reste une étape nécessaire, à condition de bien comprendre son utilité.
Apprendre par cœur ne suffit pas : si vous ne comprenez pas ce que vous apprenez, sa logique – en somme si vous n'êtes pas capable de retrouver les éléments par un effort de réflexion.
Apprendre par cœur ne suffit pas (bis) : vous devez savoir à quoi vont servir les connaissances, dans quels types d'exercice les utiliser, comment le faire.
Pourquoi alors apprendre par cœur ?
Le système éducatif français ne recourant guère aux qcm, ce type d'apprentissage pourrait sembler superflu. Pourtant ce qui vous est demandé le plus souvent est un exercice de réflexion, vous devez utiliser vos connaissances pour proposer une réponse à une question nouvelle. Dans ce cadre ce qui risque de vous manquer c'est le temps. Or l'apprentissage par cœur permet d'économiser du temps et de l'énergie : vous ne vous éparpillez pas à essayer de retrouver des informations et pouvez-vous concentrer sur leur traitement, dans le cadre de l'exercice donné.
La mémoire n'est pas un muscle, mais elle nécessite d'être entretenue et exercée. Plus vous apprendrez –par cœur- plus vous pourrez apprendre, parce que nous le faisons en reliant l'inconnu au connu
Nous disposons non pas d'une mais de plusieurs mémoires : ce que vous apprenez de la veille pour le lendemain vous permettra peut-être - mais ce n'est pas certain- de réussir un examen, mais ne sera plus disponible pour le lendemain.