Méthodologie

Le stress

Le stress

Définition

Nous sommes il y a 100.000 ans. Avançant seul (e ) dans la savane vous percevez la présence d'un prédateur à proximité. Que faites-vous ?

Choix a : tétanisé vous restez sur place incapable de bouger- et donc de signaler votre présence à votre ennemi.

Choix b : un afflux de sang vous donne l'énergie de battre tous les records actuels à la course et de lui échapper et/ ou de pousser un formidable hurlement qui le repousse et/ ou de le combattre.

Il n'y a pas de bonne réponse dans l'absolu, tout dépend des circonstances et vos ancêtres ont pu faire l'un ou l'autre choix. Ces deux réactions avaient donc leur utilité...Mais il est évident que l'option a – temporiser en espérant que le prédateur ne nous remarquera pas- a perdu son utilité et est franchement contre-productive en situation d'examen.

Lors d'une situation de stress c'est votre corps qui agit seul – nous avons déjà évoqué le réflexe comme moyen de nous sauver. Accélération du rythme cardiaque, augmentation de la pression artérielle, dilatation des bronches donnent au cœur au cerveau aux muscles l'oxygène dont ils ont besoins, le foie se chargeant du sucre combustible du cerveau, au détriment d'organes secondaires. Dans certaines périodes de notre vie –révisions par exemple- cet état peut se prolonger. Le problème est lorsqu'il ne s'interrompt plus , que le corps s'épuise, aggravant l'anxiété et donc une réponse à ce stress dans un cercle vicieux, nous rendant plus sensibles aux infections. Le surdosage de cortisol qu'il entraîne, favorable sur le court terme à la communication neuronale et donc à la réflexion et à la mémorisation finit par leur nuire.

Comprendre le mauvais stress

  1. Le plus souvent il s'empare de nous parce que nous n'avons pas assez de confiance en nos ressources pour affronter activement l'épreuve Il s'agit – encore une fois- d'un effet de la peur

  2. Celle-ci est alimentée par la mauvaise image que nous avons de nous

    • Il faut alors chasser notre esprit les pensées toxiques, se focaliser sur ce que l'on a accompli de positif jusqu'à présent, visualiser notre avenir de façon positive

  3. Il peut s'agir de la peur d'une situation analogue où l'on a échoué : notre cerveau reconnaît une situation déjà connue et vous passez en mode répétition : concentrez-vous sur la différence entre maintenant et avant

  4. La peur de l'inconnu pour tous ceux qui ne passent pas souvent des examens. Vous paniquez parce que précisément vous êtes dans une situation nouvelle.

Éliminer le mauvais stress

La meilleure façon d'éliminer le stress est d'agir en amont, des mois avant d'entrer dans la salle d'examens.

Planifier votre travail et- globalement – tenir vos engagements vous procure une sensation de maîtrise, de contrôle de la situation, vous habitue à vous discipliner tout au long de l'année, de sorte que le jour j votre corps soit sous le contrôle du cerveau et non l'inverse. Vous vous considérez comme celui ou celle qui agit et non subit

Quel pilote, fut-il champion du monde- laisserait rouiller des mois sans entretien sa voiture avant un grand prix ? Votre cerveau n'a pas –encore- une existence autonome, séparée du corps. Une bonne hygiène de vie, un sommeil suffisant une alimentation équilibrée en vitamines et minéraux – faisant la part belle aux fruits, légumes, poissons-des exercices physiques réguliers permettent à votre cerveau de fonctionner de façon optimum.

Une des façons les plus efficaces de diminuer le stress et de réviser est de vous imaginer face à un jury –pour un oral- ou à votre copie le jour de l'examen, ou à un camarade juste après les épreuves, et de vous voir réfléchir et répondre à telle ou telle question. A force de vous imaginer en train de répondre avec succès – bien sûr, et un coup d'œil dans votre cours pour vous en assurer n'est pas de la triche à ce moment de l'année- vous finirez par estimer que c'est ce qui doit se produire.

Enfin la solution évidente –vous vous en doutez- est de travailler suffisamment. Et il ne s'agit pas que d'apprendre son cours, mais d'avoir fait des exercices et rédigé à d'importantes reprises.

  1. Pour ne pas être surpris par les épreuves- mais au contraire pouvoir vous dire, « ah oui bien sûr »...

  2. Pour acquérir des réflexes de travail qui

    • font gagner du temps –précieux en cette occasion.

    • élimine les pensées parasites « Qu'est-ce que je dois faire ? Je commence par quoi ? comment c'est déjà

    • sont constitués de réponses automatiques –vous pouvez réciter sans problème tel ou tel élément du cours, reconnaître dans un autre une formule déjà vue ; mais aussi de procédures pour répondre.

Votre travail est ce qui vous permettra d'avoir une bonne image de vous-même en tant qu'étudiant (e ). Il est nécessaire mais insuffisant si, tout au long de l'année et il ne s'accompagne pas de la bonne conscience d'avoir fait tout ce que vous pouviez pour réussir. Vous devez vous sentir légitime : d'être assis ( e) à cette table d'examen et d'avoir votre diplôme. Et si les circonstances ne vous ont pas permis d'avoir travaillé autant que vous le vouliez – et non désiriez- vous devez l'accepter pour ne pas laisser les remords et les regrets nourrir votre stress.

Sachez, lorsque la pression devient trop forte, vous déconnecter : visualisez un lieu agréable pendant une minute, en le reconstituant en détails –couleurs, lumière, sons, odeurs, sensations tactiles. Pendant l'épreuve, si vous avez le temps ménagez des pauses pour boire – de l'eau et non du sucre avec de l'eau en canette autrement appelé soda- ou manger – de préférence des fruits secs ou du chocolat noir – les barres surchargées en gras et en sucre sont à réserver pour la fin de l'épreuve si vous tenez vraiment à ne plus penser.

Convoquez vos amis –par l'imagination- personnes bienveillantes, idées positives, projets qui seront rendus possibles par votre réussite.

Relativisez : aucun peloton d'exécution ne vous attend à la sortie. Pour importantes qu'elles soient ces épreuves ne sont pas vitales. Je ne vous invite en aucun cas à la négliger, seulement à les mettre en perspective avec les vraies épreuves de l'existence. Vous avez choisi vos études- ou vous auriez dû !-, vous avez choisi de préparer –ou non- votre examen : même si celui-ci comporte une part de hasard et de chance, rien ne vous a été imposé. Le prédateur qui rôde dans la savane n'est pas le correcteur, mais la projection de cette part de vous qui vous fait honte, celui ou celle qui ne travaille pas, ne comprend rien. C'est toujours à vous-mêmes que vous vous confrontez dans une épreuve.

PrécédentPrécédentSuivantSuivant
AccueilAccueilImprimerImprimerRéalisé avec Scenari (nouvelle fenêtre)