Les muscles lisses multiunitaires
Définition :
Les muscles lisses multiunitaires se trouvent dans les parois des gros vaisseaux sanguins, dans la paroi des grosses voies respiratoires tels que les bronches, les muscles des follicules pileux permettant l'horripilation (« chair de poule »), les muscles ciliaires de l'iris et les muscles intrinsèques de l'œil permettant l'ajustement du diamètre pupillaire et la forme du cristallin pour l'accommodation.
Les muscles lisses multiunitaires sont constitués de cellules musculaires lisses indépendantes électriquement entre elles. Chacune d'elle devra donc être stimulée individuellement par une terminaison axonale pour se contracter ; l'activité contractile est donc purement neurogène, c'est-à-dire provoquée par un nerf.
Le mécanisme ressemble donc à celui observé sur les muscles striés squelettique sauf que dans ce cas, la terminaison synaptique est issue d'une efférence végétative et non somatique et qu'elle ne forme pas une jonction neuromusculaire bien définie comme pour le muscle strié squelettique. En effet, la terminaison axonale végétative chemine à la surface de plusieurs cellules musculaires lisses et libère le neurotransmetteur à partir de ces varicosités ou renflements ; le neurotranmetteur pourra ainsi diffuser sur de multiples cellules pour y exercer son action. Les cellules étant indépendantes, la force de contraction du muscle dépendra du nombre de cellules activées mais aussi de l'amplitude à laquelle chacune d'elle l'est. Enfin, non seulement un même neurone peut influencer plusieurs cellules mais une même cellule peut être influencée à la fois par des efférences sympathiques et parasympathiques ayant des effets opposés. |
Exemple :
A titre d'exemple, alors que le système parasympathique provoque la contraction des muscles ciliaires de l'iris par action de l'acétylcholine, le système sympathique a l'effet inverse par action de la noradrénaline.