6.1.1 - L'observation des fossiles

Pour pouvoir observer des changements évolutifs de grande ampleur, il est important de pouvoir accéder à des enregistrements d'événements passés ou d'organismes ayant existé et maintenant disparus. Ces enregistrements existent et sont constitués par les fossiles (fig. 6.4).

figure 6.4 : Fossiles d'ammonites inclus dans une roche (Pixnio, domaine public) Informations[1]

Les fossiles constituent une unique source d'analyse de la biodiversité d'une époque géologique. La préservation des structures morphologiques repose sur un environnement propice durant la période ayant suivi la mort de l'organisme :

  • Protection vis à vis des prédateurs et de la décomposition : incorporation dans des sédiments de zones humides comme les argiles

  • Eventuellement, en dehors de l'eau, stabilisation dans des structures protectrices comme la résine pour le cas de l'ambre ; mais ce peut être aussi des cendres suite à une éruption volcanique par exemple.

La nature même de l'organisme est importante pour sa préservation ; en effet, les composants rigides (squelettes, coquilles, dents...) sont susceptibles d'être mieux conservés que les corps mous. On retrouve ainsi des fossiles de globigérines (fig. 6.5), protozoaires marins qui ont pu être conservés grâce à leur squelette calcaire

figure 6.5 : Squelette d'un individu du genre Globigerina au microscope électronique (500 µm) (Hannes Grobe, wikimedia(cc)) Informations[2]

Les fossiles sont souvent retrouvés à l'intérieur de couches géologiques précises, ce qui permet d'effectuer une datation de la période à laquelle vivait l'organisme considéré.

Ces études de fossiles, des restes du passé sont prises en charge par la paléontologie qui est la science s'intéressant aux êtres vivants du passé. Elle se divise actuellement en plusieurs domaines : qui vont de l'étude des climats anciens (paléoclimatologie) à l'étude des pollens (paléopalynologie). Cette étude de fossiles permet de reconnaître des éléments d'accès faciles comme la morphologie, la locomotion ou bien l'alimentation par l'analyse de la dentition.

Certains gisements fossiles sont particulièrement intéressants comme par exemple celui des schistes de Burgess situé dans les montagnes canadiennes et qui fut mis en évidence par Walcott (paléontologue américain) en 1909 (fig. 6.6).

figure 6.6 : Charles Doolittle Walcott (1850-1927) découvreur des schistes de Burgess (Canada) Informations[3]

Cette première vision de la macroévolution peut se résumer simplement par la détermination des causes :

  1. qui ont pu conduire à la disparition des grands groupes taxonomiques

  2. qui ont permis à un nouveau groupe de prendre l'ascendant sur un groupe plus ancien.

Cette idée a été bien exposée par Mark Ridley[4], zoologiste britannique.