1.3.1 - La réfutation de l'hérédité des caractères acquis
L'idée d'un monde en évolution et d'une origine commune aux êtres vivants furent assez bien admises par les scientifiques. Par contre le concept de sélection naturelle rencontra une franche opposition. Un des problèmes non résolu par Darwin était l'origine et la nature de la variation constatée dans les populations. Ne pouvant apporter de réponse, ignorant les travaux de Mendel, Darwin avait accepté le principe de l'hérédité des caractères acquis. Cette théorie fut réfutée en 1883 par Auguste Weismann (fig. 1.5). C'est Romanes (1894) qui créa le terme de néodarwinisme pour qualifier le darwinisme dépourvu de référence à l'hérédité des caractères acquis, même si ce terme a tendance à être souvent pris comme synonyme de la théorie synthétique.
Cette étape est importante : dans un processus de sélection naturelle l'individu ne crée rien, c'est un véhicule qui transmet à sa descendance les gènes reçus de ses parents, modifiés ou non par mutation aléatoire.
« Les individus ne sont que des artifices inventés par les gènes pour se reproduire »
P-H Gouyon