Quelles protéines entrent dans le REr ?
Un tiers environ des protéines totales de la cellule transite par le REr. Plusieurs exemples sont déjà évoqués dans les ressources précédentes :
Les composants de la membrane externe tels que les canaux ioniques, les transporteurs et les molécules d'adhérence. A cette liste nous pouvons ajouter les protéines appelées récepteurs membranaires qui sont impliqués dans la signalisation cellulaire mais aussi qui apportent certains composants du milieu cellulaire vers l'intérieur (le récepteur de lipides de faible densité (LDL–R) ou le récepteur de la transferrine).
Les composants de la matrice extracellulaire tels que les protéoglycanes, les collagènes, les fibronectines et la laminine, de nombreuses protéases de la matrice extracellulaire (élastase), mais également les hormones peptidiques, telles que l'insuline. A cette liste nous pouvons ajouter, les protéines qui constituent le plasma sanguin, telles que l'albumine, les immunoglobulines, les facteurs du complément, les facteurs de coagulation, la protéine C, la fibrine et les lipoprotéines. Ajoutons-y aussi les nombreux facteurs impliqués dans la prolifération cellulaire (facteurs de croissance), l'inflammation et la réponse immunitaire (interleukines).
Les composants des lysosomes : protéases (les cathepsines), lipases, phospholipases, glycosidases et nucléases.
Les autres protéines, non encore évoquées dans les ressources précédentes, sont :
les nombreuses chaperonnes, qui participent au repliement des protéines nouvellement synthétisées,
les enzymes impliquées dans les modifications post traductionnelles telles que la formation de ponts disulfure, la glycosylation (glysolyltransférases, glycosidases et protéines de transport nucléotide–glucide) et la protéolyse partielle (furines),
les nombreux récepteurs nécessaires au tri des protéines destinées aux différents compartiments cellulaires (récepteur du mannoside–6–phosphate, Sec24, récepteur KDEL etc.) Certaines de ces protéines opèrent uniquement dans le REr et y résident. D'autres continuent leur voyage et opèrent dans le Golgi.
Remarque : Utilisation du terme « lumière » pour désigner l'intérieur des structures creuses de diamètres variés (de quelques nm à quelques cm)
Après coloration, une coupe histologique examinée au microscope révèle :
des zones pleines occupées par des tissus diversement teintés et
des zones optiquement vides qui laissent librement passer la lumière (du système optique) et qui représentent l'intérieur de structures cavitaires et tubulaires.
Et donc, très tôt, les observateurs ont pris l'habitude de désigner par lumière la cavité interne libre des structures et organes creux (tube digestif, vaisseaux sanguins, glandes et canaux glandulaires etc.) Plus tard, par analogie, la microscopie électronique a utilisé le même terme de « lumière » pour désigner, à l'échelon cellulaire cette fois-ci, les cavités apparemment vides ou très peu denses aux électrons, délimitées par une membrane unitaire (citernes du REr et du Golgi par exemple).