Deux catégories de protéines déterminées par la présence ou l'absence du peptide signal
Dans un but didactique, on séparera donc arbitrairement les protéines synthétisées en deux catégories :
- des protéines destinées au cytosol et aux organites strictement intracellulaires comme la mitochondrie, le noyau et le peroxysome, 
- des protéines destinées aux membranes et lumières du REr, du Golgi, du lysosome et des vésicules de sécrétion. 
C'est la nature de la protéine elle-même qui détermine sa destination grâce à la présence de séquences peptidiques spécifiques (étiquettes), de longueur variable (3 à 30 acides aminés).
Un premier étiquetage porte sur l'éventuelle présence d'une séquence linéaire hydrophobe N–terminale qui servira à l'ancrage sur le réticulum endoplasmique rugueux (REr) et qui rangera la protéine en synthèse dans la catégorie 2 (voir figure 2). Les protéines qui ne portent pas cette séquence appartiennent toutes à la catégorie 1. Cette étiquette N–terminale, responsable d'un tri qualifié de co-traductionnel, est nommée « peptide signal » (signal peptide ou SignalP).
Remarque :
La base de données SignalP permet de prédire l'existence d'un peptide signal dans une séquence amino-acidique d'une protéine quelconque.
Pour en savoir plus, consultez le site web : http://www.cbs.dtu.dk/services/SignalP/
Un second étiquetage, porte sur l'éventuelle présence d'autres séquences (non obligatoirement N–terminales, hydrophobes ou linéaires) qui serviront à déterminer, de plus en plus précisément, la place de la protéine en cours d'acheminement vers son site définitif. Cette étiquette responsable d'un tri qualifié de post-traductionnel, est nommée « peptide de destination » (target peptide ou TargetP).
