Méthodologie

Un groupe de travail ce n'est pas simplement une bande de copains qui se retrouvent à la B.U. C'est pour vous un entraînement à la collaboration et à l'effort collectif qu'impliquera très probablement votre activité professionnelle ou associative- voire dès l'université les travaux de groupe. Vous pouvez en faire l'occasion d' apprendre comment vous pouvez le mieux travailler avec d'autres personnes, quels sont les points forts de votre caractère dans votre relation aux autres et vos points à travailler. Êtes-vous conciliant ? Trop, au point de ne pas écouter vos certitudes, votre petite voix intérieure sous la pression des autres ? Pas assez, ce qui vous amène à entraîner le groupe sous votre coupe, sans que les autres se sentent autorisés à vous mettre en garde ? Est-ce toujours vous qui acceptez les tâches ingrates ? Est-ce parce qu'elles vous plaisent, parce que vous n'aimez pas les conflits ? Est-ce vous qui êtes le meneur, toujours à rappeler aux autres leurs devoirs ?

Dans un groupe qui fonctionne chacun apporte sa personnalité, ses connaissances son caractère, sa vision du travail. Et chacun se positionne par rapport aux autres. Il y a toujours au moins un meneur, il y a toujours une personne posée qui travaille à l'harmonie du groupe, il y a toujours celui ou celle qui abat plus de travail que les autres et celui qui en fait moins mais qui, peut-être, détend l'atmosphère. Tous les rôles sont possibles : mais il vaut mieux éviter de les cumuler. Et vous ne devez pas être prisonnier du vôtre, il faut savoir en changer selon les configurations, les situations, changer le regard des autres sur vous et le vôtre sur vous-même tout en sachant où vous excellez.

Une année universitaire est un marathon : il faut réussir à se forcer à travailler de façon régulière. Or il y aura forcément des moments de découragement, ceux où vous vous direz à quoi bon et aurez du mal à poursuivre la routine, pour d'autre ce sera précisément la mise en place de cette hygiène de vie qui posera problème. Quoi qu'il en soit l'avantage d'appartenir à un groupe est que vous ne travaillez plus seulement pour vous – au moins à court terme mais aussi pour les autres. En entrant dans un groupe de travail vous prenez un engagement que vous vous sentirez davantage obligé de respecter que les seules promesses faites à vous-mêmes. Nous sommes des animaux sociaux, le regard des autres comptes pour nous, notre acceptation par le groupe nous procure un sentiment de sécurité et de bien-être. La réussite aux examens a cet effet, mais cette échéance est lointaine : le regard du groupe constitue donc un relai, à court terme, qui permet à notre motivation de ne pas faiblir.

Certaines études impliquent une compétition – PACES en est un évident exemple- et la tentation peut être grande de travailler de façon autonome pour ne pas « aider » les autres à vous dépasser. C'est oublier que la meilleure façon de retenir quelque chose est de le transmettre aux autres parce que cela implique

• de l'avoir compris

• de pouvoir le reformuler avec ses mots

• d'en comprendre la logique

Un groupe de travail efficace est donc celui où forces et faiblesses s'équilibrent, chacun ayant quelque chose à apporter. Mais comme vous n'êtes pas des robots mais des êtres humains, il ne s'agit pas seulement de constituer un groupe de « cracks » mais un groupe qui tiendra humainement pendant une période longue : il s'agit donc de faire en sorte que les caractères puissent coexister harmonieusement, entre la volonté de réussir et le respect des différents membres, et qu'il y ait un référent –un meilleur- pour chaque matière. Veillez également à avoir le même degré d'exigence a minima, le même degré d'ambition pour éviter qu'il y ait trop de tension dans le groupe le léger déséquilibre peut être moteur, mais prenez garde à l'explosion. Le nombre de participants est variable, au-delà de 5 il est difficile d'échanger de façon équilibrée, à 3 il y a toujours le risque du 2 contre un. Mais vous pouvez envisager un groupe modulable, avec des micro-unités pour certaines tâches.