Lecture des consignes
Sujet et hors-sujet
La première étape vous le savez est la lecture des consignes, du sujet. C'est la compréhension des éléments de base, de leurs liens, et point très important, la délimitation de ce que vous devez utiliser du cours pour le traiter – afin de procéder à l'exclusion du reste. Deux erreurs sont possibles à cette étape : la première est de trop restreindre le sujet, de ne pas en mesurer les implications, les questions que nous avons vues plus haut doivent vous permettre de faire fonctionner les termes du sujet de la façon la plus ouverte possible. Mais l'autre erreur, tout aussi courante et bien plus dévastatrice, consiste à ne pas limiter sa réflexion au sujet. Vous risquez alors la déception du « j'ai mis tout ce que je savais et je n'ai pas la moyenne ». Traiter un sujet c'est aussi, voire surtout, montrer que l'on en connaît les limites qu'on ne le confond pas avec un autre. Pensez à la personne qui élaboré ce sujet : elle vous propose un champ de réflexion bien précis. En ne la suivant pas vous sembler mépriser sa proposition, son dialogue –alors qu'en réalité c'est un autre phénomène qui est en jeu.
Comment définir le hors-sujet ? C'est ce qui a provoque une frustration maximale pour un étudiant et lui donne l'impression d'avoir tout donné pour un résultat catastrophique – à relier à, « je ne comprends pas, je travaille tout le temps... » Il a deux effets dévastateurs majeurs.
Il donne une mauvaise image de soi : « je suis nul(le), je ne comprends rien, même quand je travaille je n'y arrive pas. »
Ou, pour se protéger, on dirige cette frustration vers l'enseignant : « Oui, mais quand même, il aurait pu voir que je parlais du sujet/ disais des choses intéressantes/ avais appris le cours...
Pourquoi faisons-nous du hors-sujet ? Par peur. Peur de l'échec et peur de l'inconnu.
Parce que nous avons peur, nous nous mettons rapidement au travail et lisons trop rapidement l'énoncé en :
Oubliant un mot important ;
Ex vous ferez le résumé des lignes 19 à 72 –on ne note pas la limitation
Lisant un mot pour un autre –en raison de la façon dont se fait la lecture (voir « qu'est-ce qu'un lecteur rapide »)
Ramenant l'inconnu au connu, ce qui revient à reprendre le cours sans le mettre au service de la question. Comme si le sujet ne vous plaisait/ inspirait pas, consciemment ou inconsciemment, vous lui en substituez un autre que vous serez capable de bien traiter –pardi, il l'a été par le prof !– de sorte à faire plaisir à l'enseignant, croyez-vous, en lui montrant que vous avez appris le cours...
Comment éviter le hors-sujet
* Acceptez la règle de fonctionnement d'un examen de l'institution scolaire en général.
Notre objectif, en tant qu'enseignant, n'est pas de vous remplir le crâne d'idées et de faits –même si paradoxalement, c'est une étape nécessaire, pare que l'on ne pense pas à partir de rien. L'objectif est que vous puissiez penser par vous-mêmes et développer des capacités de réflexion que vous mettrez au service d'autres situations –la « vraie vie », par exemple.
L'enseignant met au point un examen en s'efforçant de poser des questions auxquelles il espère que son enseignement vous permettra de répondre non seulement parce que vous connaîtrez son cours par cœur, mais parce que vous aurez réussi à l'utiliser, à penser avec lui, pour répondre à une situation nouvelle.
Il faut donc, le plus souvent non réécrire le cours, mais l'utiliser pour répondre à une question, c'est-à-dire le transformer et c'est en cela que vous faites preuve d'intelligence. Réciter le cours revient à ce qu'un enfant réponde 4 quand on lui demande 2+ 4 parce qu'il a appris que 2+2= 4. Si en cours de cuisine on vous apprend des techniques pour faire, par exemple, une tarte tatin, une meringue à l'italienne et des scones à la lemon curd, vous devez être capable un jour d'examen de faire une tarte au citron meringuée. Cela montrera que vous savez tirer parti de ce que vous avez appris pour produire quelque chose d'original.
* Prenez votre temps le jour de l'examen :
lisez attentivement le sujet pour repérer toute modification par rapport aux énoncés habituels et surlignez-les ; prenez conscience des choix faits, de ce qui a été écarté et qui ne vous est donc pas demandé ;
voyez à quels éléments (savoir comme méthode) du cours vous allez devoir faire appel ; repassez le cours dans votre tête et classez les éléments (pertinents/ non pertinents) par rapport au sujet ;
élaborez votre réponse.
* Ce que cela suppose
de connaître suffisamment son cours pour y naviguer facilement, qu'il fasse partie de vous- si vous en êtes à devoir vous rappeler comment on monte des blancs en neige ou comment on utilise la calculatrice, passez votre chemin ;
d'anticiper/ de ne pas subir les questions. ; êtes-vous capable de vous mettre à la place de l'enseignant, d'inventer des sujets intéressants ?
Simulation : Première activité : observation
Examinez 5 sujets donnés en exercice ou les années précédentes pour une de vos UE. Dans un tableau à deux entrées classez ce qui est en rapport avec le sujet dans votre cours et dans l'autre colonne ce qui ne l'est pas. Pour la deuxième évitez d'écrire ce qui est évident et concentrez-vous sur ce qui était vraiment très proches du sujet mais qu'il fallait écarter selon vous.
Deuxième étape – si en groupe- confrontez votre tableau à celui de votre binôme, de votre groupe, pour vérifier que vous obtenez le même résultat. Sinon argumentez.
Soumettez à l'enseignant pour vérification.
Simulation : Deuxième activité observation (bis) menée par un enseignant ou un tuteur
Donnez un sujet (premier exercice observation, sans la phase de vérification).
Proposez aux étudiants des plans détaillés ou des paragraphes accompagnés du sujet original et faites évaluer la pertinence du propos.
Simulation : Troisième activité : anticipation
Élaborez un sujet d'examen : reprenez votre cours et faites en sorte d'imaginer un sujet qui vous oblige à réutiliser une partie du cours – de préférence celle qui vous intéresse le moins. Examinez ce qu'il faudra mentionner et ce qui sera inutile.