Partie 3 : Expression, stabilité et variation du patrimoine génétique et évolution

A. L'avantage sélectif et la sélection naturelle

Parmi les innovations génétiques, beaucoup sont défavorables : leurs conséquences phénotypiques présentent un handicap pour l'individu qui en hérite. Les mutations défavorables ont naturellement tendance à être éliminées (les individus qui en héritent survivent plus difficilement et se reproduisent moins).

Inversement, certaines innovations peuvent au contraire se révéler avantageuses : selon l'environnement, les individus qui les portent ont une plus grande probabilité de parvenir à la maturité sexuelle et de se reproduire. Ces individus qui portent ces mutations leur conférant un avantage sélectif ont ainsi tendance à se répandre dans la population (= ensemble d'individus de la même espèce, habitant un même espace). C'est ce qu'on appelle la sélection naturelle. Une innovation génétique est donc soumise au crible de l'environnement.

Cette théorie de la sélection naturelle avait été proposée par Darwin dans son livre intitulé « Origine des espèces » concernant les mécanismes de l'évolution. Elle repose sur une idée phare selon laquelle certains individus sont sélectionnés à chaque génération par le milieu qui les environne. Cette théorie, toujours actuelle, permet notamment d'expliquer la finesse des adaptations que présentent beaucoup d'organismes dans leur milieu naturel.

ExempleLe mélanisme industriel

L'évolution des Phalènes sombres est l'aboutissement d'un double mécanisme.

  • un mécanisme aléatoire de mutations de gènes responsables de la couleur : il a permis l'apparition d'individus sombres.

  • un mécanisme orienté, la sélection naturelle, qui a favorisé, au cours des générations successives, la transmission des allèles à l'origine de la couleur sombre et permis ainsi une adaptation au milieu de vie.

Évolution des populations de la phalène du bouleau
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