Quelles sont alors les facteurs qui déterminent l'amplitude de la dépolarisation arrivant au niveau de la zone gâchette ?
Considérons pour commencer un système simple constitué d'un neurone recevant une information excitatrice sous forme d'un PPSE grâce à une synapse axo-dendritique.
L'amplitude de la dépolarisation arrivant au niveau de la zone gâchette du neurone dépendra :
de l'amplitude de la stimulation
de la distance entre la synapse et la zone gâchette .
Si on considère maintenant le même système mais où plusieurs informations stimulatrices sont transmises au niveau de cette unique synapse. Dans ce cas, l'amplitude de la dépolarisation au niveau de la zone gâchette dépendra d'un troisième paramètre qui est le temps séparant les informations stimulatrices (figure 13).[1]
Ces 3 paramètres (amplitude de l'information stimulatrice, distance à parcourir par l'information stimulatrice avant d'arriver à la zone gâchette et délai entre les informations stimulatrices), dont dépend l'amplitude du signal à la zone gâchette, mettent en avant le rôle important de l'organisation spatiale des synapses dans le système nerveux et l'influence de la fréquence des informations arrivant au neurone.
Si à ce système simple sont ajoutées plusieurs synapses excitatrices produisant chacune des PPSE, la dépolarisation au niveau de la zone gâchette dépendra alors de la sommation spatio-temporelle de tous les PPSE produits par toutes les synapses (figure 14)[2].
Cette propriété sera aussi retrouvée si les informations sont inhibitrices sous forme de PPSI. Enfin, non seulement les PPSE et les PPSI s'additionnent séparément, mais en plus ils s'additionnent entre eux (figure 15)[3].
Remarque :
Rappelons que les PPSE ont une propagation décrémentielle et la capacité de se sommer
Pour une même amplitude de stimulation, plus la synapse est éloignée de la zone gâchette, moins son influence sur le train de PA émis sera important