Biogenèse des peroxysomes
On sait maintenant que les peroxysomes se forment à partir de la membrane du réticulum endoplasmique (en tout cas dans la levure). La membrane du réticulum fixe quelques protéines spécifiques telles que PEX3 et 19 (aussi appelées à tort « protéines de prolifération peroxysomale »). Ces protéines, qui sont concentrées dans une structure lamellaire (marquée « L » dans la ), assurent par la suite le recrutement de protéines membranaires et matricielles. La vésicule ainsi formée se détache du réticulum et devient un peroxysome.
Un groupe de facteurs de transcription impliqués dans l'expression des gènes de peroxysomes a suscité énormément d'intérêt. C'est le groupe de récepteurs nucléaires PPAR (peroxisome proliferator-activated receptors, type \(\alpha\), \(\beta\) et \(\gamma\)), découverts comme facteurs de transcription réglant l'expression d'acyl CoA oxydase peroxysomale, une enzyme clé dans la \(\beta\)–oxydation des longs et très longs acides gras (voir ). Ces facteurs de transcription sont en effet des récepteurs (non exclusifs) des acides gras et cette voie de rétrocontrôle permet à la cellule de bien équilibrer son métabolisme lipidique (en étroite collaboration avec un autre groupe de récepteurs, les récepteurs nucléaires de l'acide cis-rétinoique (RXR)).
Remarque : Autres rôles pour les PPARs
L'intérêt des chercheurs pour les PPARs augmenta considérablement quand les résultats démontrèrent le rôle de ces récepteurs nucléaires dans le contrôle de la différenciation cellulaire et de l'inflammation. De plus, certaines drogues qui ciblent spécifiquement les PPARs se sont avérées avoir des effets aussi variés que la sensibilisation des cellules à l'insuline, réduisant ainsi les symptômes du diabète type II ou la sensibilisation des cellules tumorales à l'apoptose, avec le potentiel d'augmenter l'efficacité des thérapies anticancéreuses. Enfin, un excès alimentaire en acides gras est lié à l'apparition de polypes intestinaux augmentant ainsi le risque de cancer du colon.
Complément : Diabète sucré type I et II
On distingue deux types de diabète sucré :
Type I : qui est une conséquence de la destruction (souvent auto-immune) des îlots de Langerhans et qui se manifeste dès la tendre enfance. Caractérisé par une sécrétion très faible d'insuline, une hyperglycémie, une glycosurie, une forte diurèse et une déviation du métabolisme énergétique vers les lipides. La maladie est traitée par administration d'insuline (par plusieurs piqûres journalières), un régime alimentaire adapté et de l‘exercice physique.
Type II : fortement associé à l'embonpoint chez l'adulte, et qui survient aux environs de 50 ans. Il est dû au phénomène d'insulino résistance : l'insuline est sécrétée à un taux quasi normal mais incapable de mobiliser le transporteur GLUT-4 et de favoriser la synthèse de glycogène (défaut dans la signalisation en aval du récepteur de l'insuline). Le traitement impose un régime alimentaire réalisant un apport de glucose modéré et régulier.
Le diabète sucré présente aussi d'autres symptômes graves tels que neuropathie (perte de sensibilité surtout dans les extrémités), rétinopathie (destruction de la rétine dans l'œil) et artérite des extrémités qui peut entraîner des infections sous-cutanées, des ulcères et la gangrène. Il entraîne aussi des désordres cardiovasculaires tels que l'hypertension et athérosclérose. Ces symptômes ne peuvent pas être uniquement attribués à l'hypo- ou l'hyperglycémie (pour plus d'information consultez les sites American Diabetes Association.