L2 Chimie organique

3.1.1 L'aromaticité

On parle de composés aromatiques lorsqu'une molécule répond à certains critères. Chaque critère étant nécessaire mais pas suffisant. En effet, pour qu'un composé soit dit aromatique, il faut :

  • Qu'il possède 4n + 2 électrons π (pi) (n=0, 1, 2, ....). C'est la règle de Hückel ;

  • Que tous les électrons π soient dans un même plan.

Si ces deux conditions sont respectées alors le composé est aromatique. Si un composé ne possède que 4n électrons π alors on dit qu'il est anti-aromatique. Il existe donc trois catégories de composés :

  • Les aromatiques qui possèdent 4n +2 électrons π ;

  • Les anti-aromatiques qui ne possèdent que 4n électrons π ;

  • Les composés non aromatiques qui ne sont ni anti-aromatiques, ni aromatiques.

Avant de voir plus en détail la réactivité des composés aromatiques, nous allons apprendre à les reconnaître.

Il faut voir l'aromaticité comme une énergie de stabilisation. Si un composé a la possibilité, par une forme tautomère, de devenir aromatique alors c'est cette forme qui sera privilégiée car c'est celle qui donne la plus grande stabilité.

Exemple

  1. Une cétone existe sous deux formes, la forme cétone (la plus abondante) et la forme énol (forme minoritaire). On a alors un équilibre entre les deux formes même si cet équilibre est fortement déplacé dans le sens de la forme cétone.

  2. Sur le second cas (voir ci-dessous), on a toujours une cétone, mais la forme majoritaire est la forme énol car dans ce cas on forme un dérivé aromatique donc il y a stabilisation par formation de l'aromaticité, la forme cétone est quasi-inexistante.

Fig.1
Fig.2
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