Méthodologie

Vous devez tout d'abord être actif en cours

La présence en cours est de plus en plus obligatoire, vérifiée, encadrée. Or ceci n'améliore pas forcément la réussite des étudiants parce que beaucoup utilisent leur heure de cours à autre chose. Si l'on vous demande de sacrifier plusieurs heures par semaine de votre vie à être assis dans une salle face à un enseignant ce n'est ni par sadisme ou ni par nécessité d'occuper les salles. C'est pour vous l'occasion d'apprendre – et non de seulement noter le cours. Malheureusement le caractère obligatoire de votre présence occulte souvent les avantages que représente cette situation. La tentation est grande de profiter des explications de l'enseignant que vous avez déjà comprises pour faire autre chose, d'autant que nombreux sont parmi vous ceux qui disposent en cours d'un ordinateur, propice à toutes les échappées...

Écouter le cours

Or votre première tâche consiste à écouter et cela ne se résume pas à ne rien faire d'autre que d'entendre le cours.

Les questions

Contrairement à ce que vous pensez souvent, poser des questions n'est pas réservé aux « nuls qui n'ont rien compris ». Les « bons » le font aussi. En fait ce sont surtout les « bons » qui interviennent. Cela leur permet en effet de :

  • vérifier qu'ils ont, en effet, compris ;

  • faire valider leur reformulation, ce qui n'est pas la même chose que le point précédent, et nous avons vu dans le premier chapitre à quel point cette étape est importante pour l'appropriation du cours ; Ceci est essentiel pour une future réutilisation du cours .

  • anticiper les points à venir, et donc entrer dans la logique de l'enseignant, ce qui est rassurant pour la suite ;

  • avoir le sentiment d'être actif et ne pas se laisser distraire. En évitant l'ennui, ils rentabilisent leur heure de cours en commençant leur travail de mémorisation.

→ C'est pour cela qu'un cours vraiment suivi est à moitié appris

Refusez de sortir de cours en ayant le sentiment de ne pas avoir compris et en vous disant « je relirai et comprendrai »: interrogez l'enseignant, demandez-lui, si ses explications ne suffisent pas et qu'il ne vous a pas proposé de bibliographie, des références de livres ou de sites pour trouver une autre façon de présenter le problème – plutôt que de chercher des heures sur internet pour trouver des éléments contradictoires. L'enseignant est responsable de son cours et de sa clarté, il est normal qu'il vous aide. Si votre manque de compréhension est lié à l'absence de maîtrise des bases, faites-vous indiquer des ouvrages de référence et travaillez-les, même si ce n'est pas au programme.

Noter le cours

Voir aussi "La prise de notes"

Pourquoi est-ce aussi important, à l'heure d'internet et des informations si aisées à trouver ? Parce que votre enseignant, à partir de son savoir – et non d'informations- a construit un parcours, une réflexion qui structure la forêt de connaissances, en balise et facilite l'accès. Il a choisi des éléments, en a écarté d'autres et propose une progression pour les appréhender.

Prendre des notes suppose de sélectionner dans son discours les éléments essentiels-et donc de les reconnaître, gage de votre compréhension des enjeux véritables du cours. C'est un exercice à part entière qui vous sera utile aussi bien dans le cadre professionnel que personnel : que me dit mon interlocuteur, quel chemin emprunte-t-il pour me convaincre ?. Reconnaître la structure du cours vous donne l'occasion de comprendre de quelle(s) façon(s) il est possible de le faire et vous donne des modèles pour vos futurs discours/ écrits. Enfin la reformulation nécessaire à une prise de notes efficaces vous entraîne à rédiger vous-même. Si votre prise de notes correspond à la description ci-dessus et ne tente pas d'être une sténographie –un enregistreur suffirait- c'est que vous avez tiré tout le parti possible –ou presque de la situation d'apprentissage que représente un cours magistral et que vous avez, probablement, appris ainsi, pour 25% de votre cours.

Bien noter le cours c'est également choisir un support adéquat

La tentation est grande d'utiliser un ordinateur ou un cahier. Elle est grande aussi de noter des phrases verbales –pour être sûr€ de comprendre à la relecture –sauf que du coup en raison du temps dépensé à cela des éléments essentiels peuvent vous échapper. Mais avant de choisir, interrogez-vous : qu'allez-vous faire de ces connaissances, comment allez-vous les utiliser, les apprendre ? Si vous estimez que vous devrez recopier votre cours pour faire des fiches de révision –même en admettant qu'écrire permet de mémoriser- vous prenez le risque de perdre un temps précieux, davantage mis à profit si vous faisiez des exercices de façon approfondie pour utiliser vos connaissances – ce qui permet une meilleure mémorisation –voir le chapitre mémoire.

Ce cours sera-t-il utile l'année prochaine ? Devrais-je le compléter ? Cette année ? Les années suivantes ? Ses éléments doivent-ils être maîtrisés rapidement pour pouvoir comprendre la suite ou ne serviront-ils que ce semestre ? Les connaissances feront-elles l'objet d'une restitution type qcm ou faudra-t-il les employer pour réfléchir ?

Un support n'est pas valable pour tous les cours. Le vocabulaire – étranger ou technique- gagne à être noté sur des fiches de petit format individuel, facilement transportable, que l'on met de côté une fois le mot, son orthographe, sa définition maîtrisés –voir la mémorisation. Réfléchir au support c'est déjà s'approprier les connaissances.

Une affaire de support
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