B. Principe des rétrocontrôles ovariens et utérins
Comme dans le cas de l'homme, la GnRH sécrétée de façon pulsatile par l'hypothalamus exerce une action positive sur la sécrétion des gonadostimulines (LH et FSH), qui elles-mêmes ont une action stimulatrice sur la sécrétion d'oestrogène et de progestérone. L'oestradiol a en revanche une action plus complexe dans le cycle. En effet, selon que le taux circulant dans le sang est fort ou faible, l'oestradiol exercera une action soit positive soit négative à l'égard de la sécrétion de LH.
Au cours de la phase folliculaire, l'hypophyse, avec la FSH, provoque la croissance du follicule ovarien. Ce follicule, en grossissant, sécrète de plus en plus d'oestrogènes. Ces oestrogènes, dont le taux plasmatique ne dépasse pas un seuil de 200 pg/ml, vont alors agir en retour sur l'hypophyse et ainsi freiner la synthèse de FSH et LH. C'est la rétroaction négative des oestrogènes sur le complexe hypothalamo-hypophysaire.
Vers la fin de la première phase du cycle (13ème jour), le follicule de De Graaf, étant mûr, libère une grande quantité d'oestrogènes. Or à forte concentration (taux supérieur à 200 pg/ml), les oestrogènes inversent leur effet sur l'hypophyse et la stimulent : c'est le rétrocontrôle positif qui provoque alors le pic de LH du 14ème jour, responsable de l'ovulation. LH et FSH sont alors libérées en grande quantité dans le sang.
Après l'ovulation, le follicule ayant disparu et la production d'œstrogène diminuant, le corps jaune est alors stimulé par la LH et se met à produire de la progestérone. Cette hormone ovarienne va agir en retour sur l'hypophyse afin de maintenir les taux de FSH et de LH assez bas au cours de la phase lutéale du cycle : c'est le rétrocontrôle négatif par la progestérone.
En fin de cycle, la régression du corps jaune va exercer une inhibition par rétrocontrôle négatif de plus en plus faible sur l'axe hypothalamo-hypophysaire. Ceci entraîne vers le 28ème jour une ré-augmentation de la sécrétion de FSH et le début d'un nouveau cycle (déclenchement des règles), puisque les taux d'hormones ovariennes trop faibles ne permettent pas le maintien et le développement de l'endomètre.