A. Synchronie des sécrétions hormonales
L'interdépendance des différents organes entre eux est définie par un contrôle de l'hypothalamus sur l'hypophyse. Cette dernière va contrôler les ovaires qui à leur tour contrôlent l'utérus. Les relations existant entre les principaux organes régissant la régulation des cycles sexuels de la femme peuvent être mis en évidence par des diverses expériences d'ablation et de greffe.
On assiste chez la femme à une synchronie des sécrétions d'hormones par l'ovaire et par l'axe hypothalamo-hypophysaire. Les deux hormones de l'hypophyse (LH et FSH) sont sécrétées de façon pulsatile et cyclique ; mais au cours d‘un cycle, la fréquence et l'amplitude de ces décharges hormonales (pulses) ne sont pas constantes. En effet, les sécrétions de LH et FSH sont dépendantes du rythme de sécrétion de GnRH par l'hypothalamus qui varie au cours du cycle et plus particulièrement qui est maximale dans la période pré-ovulatoire. Ainsi, vers la période de l'ovulation, les pulses de FSH et de LH deviennent de plus en plus intenses et rapprochés engendrant des pics de sécrétion qui sont eux-mêmes dépendants des sécrétions hormonales de l'ovaire.
Ces pics se succèdent toujours dans le même ordre :
Un pic de FSH a lieu en milieu de phase folliculaire lors de laquelle la FSH agit sur l'ovaire en induisant la croissance du follicule et donc la sécrétion d’œstrogènes.
Le 1er pic d'hormones ovariennes à apparaître après les règles est donc celui de l’œstradiol en fin de phase folliculaire.
Un pic de FSH a également lieu juste avant le 14ème jour.
Suite à une augmentation pré-ovulatoire en œstrogènes, une décharge massive de LH dans le sang au 14ème jour du cycle a lieu et va agir sur le follicule mûr en provoquant l'ovulation et donc la libération de l'ovocyte au niveau des pavillons de la trompe. En lieu et place du follicule éclaté, se développe le corps jaune, qui sous la sécrétion de LH, va sécréter de la progestérone (et plus faiblement des œstrogènes).