A. La vaccination, une mise en mémoire

Lorsqu'on a eu certaines maladies (oreillons, rougeole), on ne les attrape pas une seconde fois. La réponse immunitaire présente un phénomène de mémoire qui est à la base de la vaccination, action préventive qui favorise la production d'anticorps spécifiques. L'objet des vaccinations est donc de mimer ces infections naturelles pour conférer à l'organisme une immunité durable contre un agent pathogène suite à une première infection guérie.

Des vaccins ont été mis au point contre différents virus et bactéries. Un premier contact avec un antigène entraîne une sécrétion lente et peu abondante d'anticorps : c'est la réponse primaire. L'élément étranger est atténué, c'est à dire qu'il est inoffensif.

Un second contact avec le même antigène provoque une réponse secondaire, plus rapide et plus importante, ce qui atteste de l'existence d'une mémoire immunitaire. Celle-ci s'explique par le fait que l'organisme a conservé la mémoire des antigènes qui lui ont été présentés auparavant, mémoire matérialisée par la formation de lymphocytes B et T mémoires spécifiques et à vie longue. Ainsi, des anticorps spécifiques ou des LT cytotoxiques peuvent très vite entrer en action. C'est pourquoi, il est parfois nécessaire de renforcer la réponse immunitaire primaire par des rappels qui entraîneront une réaction immunitaire plus rapide et plus intense, à l'origine d'une production efficace et durable.

Évolution du taux plasmatique d'anticorps spécifiques lors d'une réponse primaire et réponse secondaire et Evolution du pool de cellules à mémoire augmentant lors de la réponse secondaire Informations[1]