A. Le VIH et la primo-infection
Le VIH, responsable de l'épidémie mondiale du SIDA, peut-être transmis par différents modes de contamination :
par voie sexuelle (80% des cas)
par voie sanguine (transfusions, injections)
de la mère à l'enfant au cours de la grossesse, de l'accouchement ou de l'allaitement
Le VIH appartient à un type de virus particulier, les rétrovirus, caractérisés par un matériel génétique de type ARN (virus à ARN) associé à une enzyme essentielle à la multiplication intracellulaire du virus : la transcriptase inverse.
Le VIH pénètre rapidement dans certaines cellules immunitaires. Ces cellules « cibles » sont les phagocytes et les lymphocytes T CD4 possédant le marqueur CD4 sur lequel le virus vient se fixer grâce à ses protéines de surface : les protéines GP120. Cette reconnaissance permet par fusion de l'enveloppe virale et de la membrane cellulaire de la cellule cible l'entrée des deux molécules d'ARN virale et quelques protéines enzymatiques dans la cellule attaquée.
Une fois la cellule infectée par le VIH, le génome viral (ARN) va s'intégrer, après transcription inverse (grâce aux transcriptases inverses), au sein de l'ADN de la cellule infectée. L'ADN viral intégré dans la cellule-hôte peut rester inactif pendant de nombreuses années. Il peut également s'exprimer (= transcrit en ARN), permettant la reproduction (multiplication) du virus sous forme de particules virales infectieuses, qui sont alors libérées par bourgeonnement à la surface de la cellule. Ce phénomène signe la mort de la cellule infectée. L'infection de nouvelles cellules assure la propagation rapide du virus.