Introduction
Précédemment, il a été démontré que toutes les cellules se divisent selon le processus de la mitose, toutes sauf les cellules sexuelles dont la formation présente des particularités. Cette division spécifique a été reportée, en 1883, par Van Beneden. Il a observé que l'Ascaris du porc (un ver intestinal), dont les cellules possèdent habituellement 4 chromosomes, produit des ovules et des spermatozoïdes qui ne possèdent que 2 chromosomes. L'œuf en revanche, qui provient de leur fusion, possède 4 chromosomes. Il en conclut que la division qui donne naissance aux spermatozoïdes et aux ovules aboutit à réduire leur génome de moitié. Il la nomme méiose (du grec meiosis = réduction).
A la différence de la mitose qui consiste en une reproduction à l'identique de la cellule initiale, la fécondation permet de mélanger les génomes des cellules d'une même espèce, en conduisant à la formation d'un œuf (ou zygote). Chaque descendant hérite d'un assortiment unique de chromosomes, pour moitié d'origine paternelle et pour moitié d'origine maternelle. C'est ce qui assure la diversité d'une espèce.
La reproduction sexuée comprend ainsi 2 processus biologiques complémentaires, la fécondation (qui double le nombre de chromosomes) et la méiose (qui divise par deux le nombre de chromosomes d'une cellule). Ces 2 phénomènes communs à tous les êtres vivants jouent un rôle fondamental dans la stabilité de l'espèce qui est ainsi marquée par le maintien du caryotype au cours des générations successives.
Comment met-on en évidence la réduction du génome lors de la méiose ?
Quelles sont les étapes qui confèrent leur spécificité à la méiose ?