I - Méiose, une étape nécessaire aux cycles de reproduction
Tout organisme est constitué à la fois de cellules non-sexuelles et de cellules sexuelles. Mais ces cellules n'ont pas le même nombre de chromosomes.
Les cellules non sexuelles, constituant l'immense majorité des cellules d'un organisme, sont qualifiées de somatiques.
Une cellule somatique possède en double l'information génétique ; elle est qualifiée de diploïde car les chromosomes de cette cellule peuvent être associés par paires d'homologues.
Le caryotype est alors noté symboliquement 2n (ex : homme 2n = 46).
Par opposition aux cellules somatiques, les cellules germinales ont la capacité de former les gamètes ou cellules sexuelles. Dans les gamètes, on ne compte qu'un seul exemplaire de chaque type chromosomique : les gamètes sont des cellules haploïdes, à n chromosomes (ex : homme n = 23).
Tout cycle de reproduction est marqué, du point de vue chromosomique, par deux événements majeurs communs à tous les êtres vivants :
la méiose permettant la formation de gamètes haploïdes à partir de cellules diploïdes
la fécondation qui par union des 2 gamètes haploïdes, forme une cellule œuf diploïde
La localisation dans le cycle biologique de ces deux phénomènes fondamentaux est variable suivant les espèces :
Dans un cycle diploïde (cycle des mammifères ; ex : l'Homme), la méiose intervient juste avant la fécondation : la phase diploïde domine, la phase haploïde est réduite aux gamètes.
Les cycles haploïdes (ex : cycle du champignon ascomycète Sordaria ou Neurospora) sont caractérisés par une phase haploïde dominante. En effet, chez les champignons, la méiose suit immédiatement l'union des deux noyaux et donne naissance à des cellules haploïdes qui après mitose donne des spores.
Fondamental :
Dans tout cycle de reproduction sexuée, la méiose permet ainsi le passage de l'état diploïde à l'état haploïde, tandis que la fécondation ou caryogamie rétablit la diploïdie. Cette alternance est indispensable à la stabilité du caryotype de l'espèce.