Les silicates des roches magmatiques et métamorphiques

Minéralogie

Les minéraux terrestres sont divisés en 8 classes : les Eléments natifs, les Sulfures, les Oxydes, les Halogénures, les Carbonates et Borates, les Sulfates, les Phosphates et les Silicates. Leurs cristallisations et composition chimique traduisent des contextes physico-chimiques de mise en place variés depuis des conditions oxydantes, réductrices, de haute ou basse température et pression, en milieu hydraté ou non etc.

Classe minérale

Anions

Exemple

Formule

Éléments natifs

aucun

Or

Sulfures

Pyrite

Oxydes

Spinelle

Halogénures

Fluorine

Carbonates et borates

Calcite

Sulfates

Gypse

Phosphates

Apatite

Silicates

Quartz

Distribution des minéraux constitutifs de la lithosphère terrestre

Parmi ces classes, les silicates représentent 92% des minéraux constitutifs de la lithosphère c'est à dire de la croûte et de la partie solide du manteau supérieur (voir tableau ci-dessous).

Plagioclase (LPA)

Plagioclase[1]

(LPA)

Quartz (LPA)

Quartz[2]

(LPA)

Orthose (LPA)

Orthose[3]

(LPA)

Augite (LPNA)

Augite[4]

(LPNA)

Apatite (LPNA)

Apatite[5]

(LPNA)

Hornblende verte (LPNA)

Hornblende verte[6]

(LPNA)

Chlorite (LPNA)

Chlorite[7]

(LPNA)

Biotite (LPNA)

Biotite[8]

(LPNA)

Disthène (LPNA)

Disthène[9]

(LPNA)

Plagioclases

Quartz

Feldspaths

alcalins

Pyroxènes

Non Silicates

Amphiboles

Argiles

Micas

Autres Silicates

Parmi les silicates, 7 minéraux dominent et sont respectivement et par ordre de fréquence décroissant : les Plagioclases (39%), les Feldspaths alcalins (12%), le Quartz et dérivés (12%), les Pyroxènes (11%), les Amphiboles (5%), les Micas (5%) les Argiles (5%) soit 89% du total, le reste des silicates ne comptant que pour 3%.

Cette distribution peut s'expliquer par l'abondance de certains éléments chimiques de la Terre. En effet, 8 éléments chimiques (Figure 4) reflètent 99,999% en volume et 96% en poids de la Terre.

Figure 4 - distribution élémentaire de l'environnement géochimique

Cette distribution élémentaire montre que l'environnement géochimique est dominé par l'oxygène (46,6% pondéral) et le silicium (27,72% pondéral). L'édifice iono-covalent d'un cristal inorganique le plus stable du point de vue thermodynamique de ces 2 éléments est le tétraèdre formé d'un atome de silicium entouré à équidistance de 4 atomes d'oxygène pour former électriquement neutre. D'autres structures sont possibles mais n'assurent pas la meilleure thermo-stabilité de l'édifice en fonction des rapports ioniques (Rc/Ra) selon la règle de Pauling (Figure 5) :

RappelRappel de la règle de Linus Pauling (1929)

Un polyèdre d'anions de coordination est formé autour de chaque cation (et vice-versa) :

  • Il sera stable si le cation est au contact de chacun de ses voisins.

  • Les cristaux ioniques peuvent alors être considérés comme des assemblages de polyèdres connectés.

  • La distance cation-anion est considérée comme la somme des rayons ioniques.

Figure 5 - Structures possibles selon la règle de Pauling
  1. Plagioclase
    Plagioclases
    Plagioclases
  2. Quartz
    Quartz
    Quartz (LPA)
  3. Orthose
    Orthose
    Orthose
  4. Augite
    Augite (LPNA)
    Augite (LPNA)
  5. Apatite
    Apatite
  6. Hornblende verte
    Hornblende verte
    Hornblende verte
  7. Chlorite
    Chlorite
    Chlorite
  8. Biotite
    Biotite
    Biotite
  9. Disthène
    Disthène
    Disthène (LPNA)
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