Arthropodes (suite)
Fig. 1A : Sectorisation |
Fig. 1C : Sectorisation : le modèle "Insecte" |
Fig. 6C : Locomotion des Arthropodes | Fig. 7A : biomécanique du vol chez les Insectes |
1) Séparation des grandes fonctions
On a vu au Thème 3 que l'évolution la plus spectaculaire du corps des Arthropodes par rapport aux Annélides est une "sectorisation" (tagmatisation) de plus en plus poussée, liée à une division du travail très marquée entre les masses "motrices" d'une part (masses sensorielles, musculaires et squelette rigide) et les masses "inertes" d'autre part (masses digestives, glandes, gonades, coelomes, etc.)(Figs. 1A, 1C ) :
- le corps "annélidien" est caractérisé par son TD volumineux situé partout au centre des masses musculaires et cela tout le long du corps (Fig. 1A). Ce TD central gêne les mouvements d'ondulation et de reptation et l'évolution va favoriser progressivement la séparation des masses motrices par rapport aux masses inertes,
- le corps des Arthropodes est construit sur cette séparation de plus en plus marquée entre les masses "motrices" et les masses "inertes" (TD, gonades, glandes, coelome, etc.). Cette sectorisation du corps "annélidien" résulte d'une séparation selon l'axe antéro-postérieure (modèle "Arthropode" : Figs. 1A, 1C). Elle se fait en deux temps :
- céphalothorax + abdomen chez les Araignées, Scorpions et Crustacés,
- tête + thorax + abdomen chez les Insectes.
2) Biomécanique
La locomotion chez les Arthropodes est assurée par des muscles et des tendons situés à l'intérieur de la cuticule (Figs. 6C, 7A). Il s'agit donc d'un squelette externe± articulé dans lequel les parties molles du corps sont situées à l'intérieur des parties dures.
Le vol nécessite la mise en place d'une musculature puissante. Celle-çi trouve sa place dans le thorax. Les Insectes primitifs tels que les Libellules ont les tendons des muscles thoraciques directement insérés à la base des ailes. Mais pour assurer encore plus de puissance aux ailes des Insectes plus évolués tels que les Diptères (Mouches), c'est le mouvement des plaques rigides du dos et du ventre qui actionne directement les ailes, sans passer par des tendons (Fig. 7A)