A. Structure d'une synapse, la zone de communication

Architecture d'une synapse

L'information nerveuse peut-être transmise d'un neurone à un autre neurone ou à une cellule effectrice au niveau d'une zone de contact. L'interface entre le neurone et la cellule qu'il innerve s'appelle la synapse. Son observation en microscopie électronique révèle la discontinuité membranaire qu'il y a entre les deux éléments, l'élément pré-synaptique (qui est toujours un axone) et l'élément post-synaptique (dendrite, corps cellulaire ou cellule effectrice). L'espace intercellulaire laissé libre entre ces deux éléments s'appelle la fente synaptique (de 20 à 30 nm de large).

Photographie au microscope électronique d'une synapse Informations[1]

T : élément présynaptique, M : élément post synaptique

On distingue deux types de synapses :

  • synapse neuro-neuronique : zone de jonction entre 2 neurones ; elles se situent toujours dans la substance grise.

  • synapse neuro-musculaire (ou plaque motrice): zone de jonction entre un motoneurone et la cellule effectrice musculaire (ex : reflexe myotatique).

Le neurone est une cellule sécrétrice de messagers chimiques appelés neurotransmetteurs, ce sont eux qui sont chargés de transmettre le message propagé par les neurones aux cellules qu'ils innervent. Ils sont solubles, produits et accumulés dans des vésicules au niveau du neurone pré-synaptique, puis déversés au niveau de la zone de contact qu'ils entretiennent avec les autres cellules. Il s'agit donc d'une transmission chimique. Dans le cas du circuit nerveux de l'arc réflexe myotatique, le neurotransmetteur est l'acétylcholine.

Remarque

Le blocage de la transmission nerveuse des neurones aux cellules est très utilisé en chirurgie pour pouvoir opérer les malades sans déclencher de réflexe moteur de leur part : pour ce faire, on utilise un poison dont les effets sur les animaux sont connus depuis longtemps, le curare (molécule chimique). Ce poison, dont les indiens se servaient pour enduire leurs flèches, a pour conséquence un relâchement généralisé des muscles. Le poison n'empêche pas la propagation du message nerveux le long du neurone, ni le muscle de se contracter ; il empêche simplement la transmission du message nerveux qui commande au muscle de se contracter.