B. Propagation et codage du message nerveux
En dessous d'un certain seuil de stimulation, les PA ne peuvent être générés. Il existe donc un seuil d'excitation. On peut observer cependant une légère dépolarisation dû au potentiel électrique (PE), mais qui est incapable d'engendrer un potentiel d'action. Si les stimulations sont efficaces, le PE dépasse une amplitude seuil appelé seuil de dépolarisation (ou seuil de potentiel), et un PA est émis. Le PA répond à la loi du tout ou rien.
Les PA ne peuvent naître que si l'intensité du stimulus atteint (ou dépasse) une valeur seuil appelée seuil du potentiel.
Le PA se propage le long de la fibre nerveuse en gardant ses caractéristiques constantes, l'amplitude des PA ne varie pas quelle que soit la variation du stimulus.
La vitesse de propagation du message nerveux varie :
selon les types de fibres nerveuses
selon la présence de myéline (les fibres amyéliniques, à diamètre égal, sont plus lentes que les fibres myélinisées),
selon leurs calibres (les plus grosses fibres sont plus rapides).
Cette vitesse peut aller de 1 m/s à plus de 100 m/s, selon les espèces.
Au sein de la fibre nerveuse, le message nerveux est codé en fréquence de potentiel (= nombre de PA en fonction du temps ; exprimée en Hertz (Hz = s-1)) et varie ainsi en fonction de l'intensité et de la durée du stimulus. Plus le stimulus est intense, plus tôt se fait la réponse et plus forte est la fréquence des PA. Ainsi, plus la fréquence des PA est élevée, plus de neurotransmetteurs seront libérés et plus la contraction musculaire effectuée en réponse sera importante.
Il est à noter également que l'intensité du message au niveau du nerf est dépendante du nombre de fibres stimulées.