A. Régulation des naissances

La contraception

Les couples peuvent choisir le moment de la conception de leur enfant et avoir des rapports sexuels sans courir le risque d'une grossesse non voulue.

La contraception, au sens strict, consiste à empêcher la fécondation (contact entre le spermatozoïde et l'ovocyte). Différents moyens de contraception peuvent être utilisés, certains plus efficaces que d'autres. Les principaux moyens sont :

  • psychologiques (abstinence...)

  • d'observation (température, glaire cervicale)

  • mécaniques (préservatif masculin et féminin, diaphragme, stérilet)

  • chimiques (pilules contraceptives, spermicides)

La contraception hormonale féminine est utilisée par une majorité des femmes en France. Les pilules contraceptives sont variées, mais agissent plus ou moins selon un même principe d'action et d'efficacité quasi absolue. Parmi les plus fréquemment utilisées, les pilules œstro-progestatives contiennent des hormones de synthèse semblables aux oestrogènes et à la progestérone. Ces hormones exercent un rétrocontrôle négatif permanent sur l'axe hypothalamo-hypophysaire entraînant des taux de FSH et de LH relativement bas. La croissance folliculaire est ainsi stoppée et l'absence de pic de LH va empêcher toute ovulation ainsi que l'émission d'ovocyte et de la production de progestérone. Même si les ovaires sont au repos, la muqueuse utérine subit une croissance à peu près normale grâce à l'action des hormones contenues dans la pilule. L'arrêt de prise de ces pilules pendant 7 jours va permettre le déclenchement des règles dues à une chute du taux sanguin des hormones de synthèse.

Action des pilules œstro-progestatifs sur la sécrétion hormonale Informations[1]

Il existe d'autres types de pilules, dont les pilules « micro-progestatives » appelées aussi « micro-pilules » qui ne contiennent qu'un dérivé de la progestérone à faible dose. Cependant, l'efficacité de ces micro-pilules est moins bonne que les pilules œstro-progestatives, du fait que les actions contraceptives de ces pilules ne s'exercent uniquement que sur la glaire cervicale et la muqueuse utérine.

Remarque

La contraception hormonale masculine est encore à l'étude. Il serait suggérer l'utilisation de progestatifs entraînant un rétrocontrôle négatif. Ceci freinerait la production de spermatozoïdes et rendrait le sperme moins fécondant. Cependant, de la testostérone serait nécessaire pour maintenir les caractères sexuels II et la libido.

Certaines méthodes contraceptives assurent une protection contre les IST (infections sexuellement transmissibles), notamment l'utilisation de préservatifs masculin et féminin. Cependant, ces méthodes sont moins efficaces contre des agents infectieux comme le papillomavirus ou le virus de l'hépatite B. Des campagnes de vaccination visent à limiter la propagation de ces maladies.

La contragestion

La contragestion consiste à empêcher la fixation de l'embryon dans la paroi utérine. Elle n'empêche donc pas la fécondation. Deux molécules sont actuellement utilisées :

  • La pilule à base de RU 486 est une pilule fonctionnant comme une anti-progestérone. Cette molécule empêche la progestérone, par inhibition compétitive, de maintenir la muqueuse utérine, entraînant ainsi l'apparition des règles et donc le non-développement de l'embryon.

  • La pilule du lendemain permet d'empêcher l'œuf fécondé de s'implanter dans l'utérus. Sa prise doit survenir très rapidement (le lendemain si possible ; 72h au plus tard) suite à une relation sexuelle ou à un accident de contraception. Le mode d'action de cette pilule perturberait l'ovulation (si elle n'a pas encore eu lieu) et agirait sur la glaire et la muqueuse utérine en s'opposant à la nidation. Mais si le processus de nidation a débuté, cette pilule n'est plus efficace.

    La législation autorise la délivrance gratuite de la pilule du lendemain aux mineures, afin de limiter le recours à l'interruption de grossesse.

L'interruption de grossesse

Le recours aux interruptions de grossesse peut être de deux types :

  • L'IVG (Interruption Volontaire de Grossesse) est autorisée en France depuis 1975, jusqu'à 12 semaines de grossesse.

  • L'IMG (Interruption Médicale de Grossesse) sont, elles, autorisées tout le long de la grossesse en cas de danger pour la mère ou de graves problèmes chez le fœtus.