Physiologie des systèmes intégrés, les principes et fonctions

Comment l'intensité de la stimulation est-elle codée ? La discrimination d'intensité

Si on considère un seul récepteur, à partir d'un certain niveau de stimulation dit liminaire, la fréquence des potentiels d'action se propageant dans l'axone de la fibre nerveuse afférente sera d'autant plus importante que la stimulation sera forte, et ceci jusqu'à une certaine valeur.

Ceci n'est bien entendu observé que si le stimulus a lieu dans la zone dans laquelle le récepteur est sensible, zone sensorielle appelée champ récepteur.

Augmentation de la fréquence des PA d'une fibre afférente issue d'un récepteur cutané sensible à la pression sous l'effet de l'augmentation de l'amplitude de la stimulation. Notez que pour une faible stimulation, aucun potentiel d'action n'est observé dans la fibre afférente. Notez également que la fréquence des potentiels d'action atteint un maximum pour les stimulations d'amplitudes les plus élevées.

Si on considère cette fois-ci plusieurs récepteurs, il est fréquent que les champs récepteurs se superposent.

Ainsi, lors d'un stimulus ponctiforme, la fréquence des potentiels d'actions de l'afférence dont le récepteur est au centre de la zone stimulée sera plus importante que celle des afférences dont les récepteurs sont à la périphérie de la zone stimulée.

Le codage de l'intensité de stimulation dans chaque afférence tiendra donc compte de la disposition spatiale des récepteurs. Cet aspect dans le codage de l'intensité est d'autant plus marqué que les afférences présentent une convergence d'information.

En effet, chaque afférence provoque dans le neurone post synaptique situé dans le système nerveux central un PPSE qui pourra alors se sommer avec les PPSE produits par les afférences voisines pour ainsi atteindre le seuil de dépolarisation.

La convergence permet alors d'envoyer une information jusqu'au cortex somesthésique pour des stimuli qui, individuellement, sont insuffisants pour produire une information jusqu'au cortex.

Fréquence des potentiels d'action liée à un stimulus de 3 neurones afférents présentant une superposition partielle de leur champ récepteur.
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